Agame barbu

Présentation générale de l’espèce :

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Source : http://pixabay.com
Nom courant Agame barbu ou dragon barbu
Nom latin Pogona vitticeps
Famille Agamidae

pogona

  • Origine historique et géographique : Le dragon barbu provient des zones arides et semi-arides de l’Australie. L’élevage en captivité de cette espèce a débuté en Europe durant la deuxième partie du XXème siècle. L’agame barbu est aujourd’hui l’un des reptiles de compagnie les plus populaires en France.
  • Aspect et variations : L’agame barbu est un lézard de taille moyenne qui possède une tête triangulaire assez massive et un corps aplati recouvert d’écailles épineuses. Sa gorge, elle aussi couverte d’épines, est appelée « barbe » et permet d’intimider ses opposants par gonflement et changement de couleur. Ses pattes trapues sont terminées par des griffes robustes. La coloration naturelle de l’espèce est brune à grisâtre avec une face ventrale claire et des taches foncées sur le dos. D’autres mutations de couleurs ou « phases » ont été sélectionnées génétiquement par l’homme. On peut notamment citer les variétés « red » (à la tête et aux motifs dorsaux rouges), « pastel » (possédant un corps de couleur orange clair) ou encore « gold » (d’une couleur jaune pâle).
  • Format et poids moyen : 45-56 cm de longueur à l’âge adulte pour environ 285-510 g.
  • Sexage et dimorphisme sexuel : Il existe un dimorphisme sexuel assez discret dans cette espèce, visible chez les individus matures. Les mâles sont ainsi globalement plus massifs que les femelles. De plus, leurs pores fémoraux (orifices en face interne des cuisses) sont beaucoup plus développés. Enfin, ils possèdent deux renflements à la base de la queue constitués par les hémipénis, absents chez les femelles.
  • Longévité : 7-10 ans environ.
  • Régime alimentaire : Omnivore à forte tendance herbivore à l’âge adulte.

Comportement :

  • Comportement général : Le dragon barbu est un reptile diurne, actif majoritairement en journée. Il est naturellement terrestre voire semi-arboricole. C’est un animal d’un tempérament calme et peu actif.
  • Interactions avec les congénères : L’agame barbu peut très bien être élevé seul dans un terrarium. Cependant, cette espèce vit en colonies hiérarchisées dans la nature. Il est ainsi possible de faire cohabiter des femelles ou un mâle avec une ou plusieurs femelles dans un environnement adapté, seulement si les individus sont de taille comparable. Les mâles ont tendance à se battre et ne doivent donc pas être mis en contact.
  • Interactions avec l’humain : Cette espèce est reconnue pour être l’un des reptiles les plus familiers envers l’Homme. D’un naturel calme, le Pogona est facile à manipuler et est adapté aux débutants en terrariophilie.

Reproduction :

Mode et période de reproduction Toute l’année, ovipare
Age de la maturité sexuelle 1-2 ans (30-40 cm de long)
Durée de l’incubation 55-75 jours
Nombre d’œufs par ponte De 6 à 40
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Source : http://pixabay.com

Manipulations et contention :

Chez les reptiles, les manipulations sont une source importante de stress, surtout chez les animaux peu habitués. Elles doivent donc être limitées au maximum, et elles seront d’autant plus simples que l’individu sera apprivoisé. Porter un dragon barbu est relativement simple : il suffit de le soulever en plaçant une main sous son thorax, l’autre main venant soutenir son arrière-train. Les manipulations doivent être réalisées dans un milieu sécurisé et clos pour prévenir tout risque de fuite de l’animal.


Habitat et conditions d’entretien :

  • Type d’habitat : Il est nécessaire de fournir à l’animal un terrarium désertique de grande taille, avec une hauteur suffisante pour permettre à l’animal de grimper sur des supports. Des parois en verre ou en plexiglas sont requises afin de maintenir une température élevée dans le terrarium. Une ouverture frontale large est idéale pour avoir un accès facile à l’intérieur du terrarium. L’habitat doit être sécurisé et rendre impossible toute fuite du reptile. De plus, il doit avoir un système de ventilation efficace avec des ouvertures hautes et basses pour limiter le développement de micro-organismes potentiellement pathogènes pour l’animal. Il est proscrit de laisser le lézard en liberté dans la maison : cela pourrait se révéler dangereux pour l’animal et le mettre dans des conditions non adaptées.
  • Dimensions minimales : L’agame barbu est relativement exigeant en matière d’espace. Un terrarium faisant au minimum 120 cm de longueur x 50 cm de largueur x 50 cm de haut est requis pour un individu adulte. Il est possible de fournir un logement de taille plus restreinte aux individus juvéniles. Sa longueur doit être supérieure à deux fois et sa largeur supérieure à une fois la longueur de l’animal.
  • Emplacement du logement : Le terrarium doit être placé dans une pièce calme et tempérée, non exposée directement aux rayons du soleil.
  • Substrat : Le substrat placé au fond du terrarium doit être facile à nettoyer, absorbant et sans danger pour l’animal. Il existe une multitude de possibilités pour habiller le fond d’un terrarium.
    • Les substrats particulaires composés de multiples éléments permettent la plupart du temps d’obtenir un résultat esthétique. Dans le cas du dragon barbu, il est tentant de mettre une couche de sable au fond du terrarium pour lui donner un aspect désertique. Cependant, il existe un risque réel d’obstruction digestive en cas d’ingestion de ces substrats par l’animal. Pour le prévenir, il est conseillé de placer les aliments dans des plats pour les isoler du sol. Il est aussi possible de délimiter une zone de nourrissage dans le terrarium, qui sera exempte de substrat particulaire et sera couverte d’un revêtement facile à nettoyer (linoleum, carreaux de céramique, …). Les substrats particulaires sont bien entendu à proscrire si l’animal est observé en train de les ingérer. Ceux recommandés dans le cas du dragon barbu sont le sable ou les mélange terre/sable (prévus à cet effet et achetés en animalerie spécialisée) et les granulés de luzerne. La litière pour chat et les copeaux de bois ou d’écorce sont à proscrire, de même que le sable calcique, étant souvent ingéré par l’animal.
    • Les substrats non particulaires sont souvent moins esthétiques mais ne peuvent pas être ingérés par l’animal. Leur utilisation est donc fortement conseillée. Il est possible d’utiliser des tapis spécialement prévus à cet effet, disponibles en animalerie spécialisée. Ceux-ci ont généralement un prix accessible, sont facilement lavables et parfaitement adaptés à la vie d’un reptile en terrarium. La mise en place de linoleum au fond de l’habitat de l’animal peut constituer une bonne alternative. Enfin, l’utilisation de papier journal, bien que peu esthétique, permet d’obtenir un substrat bon marché, non toxique et facile à nettoyer.
  • Hygiène et nettoyage de l’environnement : Il est nécessaire de retirer quotidiennement les excréments et les restes de nourriture ainsi que les éventuelles mues présentes dans l’habitat du reptile. Le nettoyage des vitres et du substrat souillé doit être réalisé de manière hebdomadaire. Un nettoyage complet du terrarium et de ses accessoires doit être effectué une fois par trimestre au minimum avec de l’eau chaude et du savon. Une désinfection à l’eau de javel doit ensuite être faite, suivie d’un rinçage abondant des éléments.
  • Enrichissement de l’habitat :
    • Un ou plusieurs abris doivent permettre à l’animal de se soustraire aux regards extérieurs lorsqu’il le désire. Ces cachettes peuvent être constituées de matériaux naturels comme des branches ou des rochers, ou bien consister en des abris artificiels en résine disponibles en animalerie spécialisée.
    • Il est recommandé de fournir à l’animal un abri au sein duquel l’humidité est supérieure à l’humidité ambiante du terrarium. En effet, bien que cette espèce soit désertique, la mise à disposition d’une zone d’hygrométrie élevée aide grandement l’animal à muer correctement. Pour ce faire, le plus simple est de placer l’abri sur un substrat humide et gardant bien l’humidité (mousse pour terrarium, terre, vermiculite, …), qui devra être humecté quotidiennement. Le substrat doit être changé une fois par semaine et l’abri doit être nettoyé par la même occasion.
    • L’agame barbu est une espèce semi-arboricole qui nécessite la mise en place de multiples supports pour grimpe Il est donc indispensable de fournir à l’animal plusieurs branches aptes à supporter son poids (celles-ci sont facilement disponibles en animalerie spécialisées). D’autres perchoirs (rochers, éléments artificiels en résine, …) peuvent être installés à différentes hauteurs pour permettre au reptile de choisir son emplacement.
    • Il est recommandé de stimuler le comportement naturel de recherche alimentaire de l’animal en cachant de la nourriture dans des endroits peu accessibles de son habitat. Il est par exemple possible de suspendre des végétaux aux décors du terrarium pour encourager le reptile à aller les décrocher, comme il le ferait dans la nature.
    • Il est possible d’agrémenter le terrarium de quelques plantes naturelles ou artificielles. Les plantes comme la Senseviera, ou le Beaucarnea recurvata s’acclimatent très bien en terrarium désertique. Le plus simple est de les maintenir en pot dans l’habitat du reptile pour faciliter leur entretien.
  • Température : Les reptiles sont des animaux ectothermes (à « sang-froid »), c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas réguler leur température interne via leur métabolisme et nécessitent donc des sources de chaleur extérieures.
    • Une source de chaleur doit être placée à une extrémité du terrarium afin de créer un gradient de température entre un point chaud et un point froid (le reste du terrarium n’étant pas chauffé). Dans le cas de l’agame barbu, la chaleur doit provenir du haut du terrarium durant la journée : l’utilisation d’une lampe chauffante est donc idéale.
    • Un cycle naturel doit être respecté avec une température plus basse la nuit que le jour. L’utilisation d’un tapis chauffant en complément des lampes chauffantes est possible pour maintenir une température correcte la nuit lors de l’extinction de ces dernières.
    • Un thermostat précis doit être utilisé pour le réglage des appareils chauffants afin d’atteindre les températures adaptées à la vie du reptile (voir tableau ci-dessous). De plus, il est indispensable de placer des thermomètres au point chaud et au point froid du terrarium pour contrôler régulièrement l’ambiance de l’habitat.
    • Il est important de rendre inaccessible au reptile l’élément chauffant pour éviter tout risque de brûlure. Les tapis chauffants doivent être placés en dehors du terrarium, et les lampes chauffantes derrière un grillage fin. L’utilisation de pierres chauffantes à placer dans le terrarium est proscrite étant donné le risque très élevé de brûlure pour l’animal.

 

  Journée Nuit
Point chaud 40-45°C 22°C
Point froid 28°C

 

  • Hygrométrie : Environ 25-40%. L’utilisation d’un hygromètre placé dans le terrarium est nécessaire pour mesurer avec précision l’humidité ambiante.
  • Eclairage :
    • Il est important de respecter la photopériode naturelle de l’espèce, qui est de 12 heures de jour pour l’agame barbu. Celle-ci doit être réglée avec précision à l’aide d’un minuteur automatique. Cette espèce vivant dans des milieux arides à l’état naturel, il doit avoir accès à une source lumineuse puissante en journée.
    • La source lumineuse doit produire des rayons du spectre UVB, indispensables au bon fonctionnement du métabolisme du calcium chez les lézards. L’utilisation d’un appareil à fort taux d’UV de type tube à fluorescence (8% d’UV) ou lampe à vapeur de mercure est recommandée. L’appareil doit être placé au niveau du point chaud, et l’animal doit pouvoir s’y exposer à 30 cm de distance environ. Il ne doit pas être disposé derrière une vitre en verre ou en plexiglas, les UVB ne traversant pas ces matières. Il est nécessaire de changer la lampe UV de manière régulière, celle-ci perdant de son efficacité au cours du temps. Un changement tous les 6 mois environ est recommandé pour les tubes à fluorescence et tous les ans pour les lampes à vapeur de mercure, ou selon les informations données par le fabricant.

Régime alimentaire :

  • Nourriture : L’agame barbu est une espèce omnivore. Cependant, les juvéniles consomment bien plus de protéines animales que les adultes, pour qui les végétaux représentent près de 90% de la ration alimentaire. La clé est d’administrer une alimentation variée, sans céder aux préférences de l’animal. Certains individus peuvent être néophobes et refuser des aliments nouveaux, notamment les légumes : un apprentissage est alors nécessaire avec une incorporation progressive de la denrée dans l’alimentation de l’agame barbu. Les individus adultes doivent être nourris tous les jours avec de la verdure accompagnée de petites portions de légumes charnus. Les insectes ne doivent être donnés que deux fois par semaine en petite quantité. Les agames barbus juvéniles doivent recevoir deux rations par jour, composées à moitié de verdure et d’un peu de légumes, et à moitié d’insectes.
    • La verdure administrée au dragon barbu doit contenir au moins deux fois plus de calcium que de phosphore (rapport Ca/P > 2). Cette condition est indispensable au bon fonctionnement du métabolisme du reptile. Les aliments administrés doivent être variés. Il est notamment possible de donner les végétaux suivants : plantain, luzerne, trèfle, cresson, feuilles et fleurs de pissenlit, fanes de carottes, de navet et de radis, persil, menthe, coriandre, endive, salade frisée et scarole, chicorée sauvage. L’ajout d’épinards, de fanes de betterave ou de chou (kale, bok choy, brocoli) est possible en quantités restreintes. Les salades autres que la frisée ou la scarole sont à bannir.
    • D’autres légumes variés donnés crus et en petite quantité peuvent accompagner la verdure citée plus haut. Le potiron, le céleri, les blettes, le poivron peuvent être donnés de manière régulière. De la carotte peut être proposée de occasionnellement seulement. Le concombre, la tomate, la courgette, le radis, l’oignon, l’aubergine, les haricots verts et les petits pois, sont à bannir car non adaptés à l’espèce.
    • Il est aussi possible de compléter la ration avec une préparation commerciale spécialement formulée pour les agames barbus. Celle-ci doit comporter presque exclusivement des plantes séchées (luzerne, pissenlit, …) et doit représenter moins de la moitié de la ration alimentaire totale.
    • De petites portions de fruits peuvent être proposées de manière occasionnelle, en tant que récompense. Les fruits suivants peuvent ainsi être distribués : figue, papaye, melon, pomme, pêche, prune, fraise, banane, kiwi, mangue. Le raisin pourrait être toxique et est donc à proscrire.
    • Les protéines animales doivent constituer environ 10% de la ration des adultes et jusqu’à 50% de la ration des juvéniles. Il est conseillé de donner des insectes variés comme des crickets, des sauterelles, des blattes, des vers de farine (occasionnellement seulement) ou des teignes de ruche. Les insectes doivent être nourris (« gut loaded ») avec un mélange spécial (disponible en animalerie spécialisée) trois jours avant d’être donnés au reptile. De plus, ils doivent être saupoudrés poudre de calcium juste avant leur administration (voir ci-dessous « suppléments nutritionnels »). Ces techniques permettent d’obtenir des insectes riches en vitamines et en minéraux lors de leur distribution au reptile. Il est recommandé de ne pas placer trop d’insectes à la fois dans le terrarium. Il peut être intéressant de les disposer dans un bol à bords hauts ou de les administrer directement à la pince pour éviter leur divagation au sein de l’habitat du reptile. Dans tous les cas, les insectes n’ayant pas été consommé dans la demi-heure doivent être retirés du terrarium pour éviter qu’ils ne blessent le reptile. La longueur des insectes apportés au dragon barbu ne doit pas excéder la largeur de la bouche de ce dernier pour éviter tout risque d’obstruction digestive.
    • Il est possible d’apporter à un Agame barbu adulte des nouveaux nés de souris (rosés de souris ou « pinkies » en anglais), de manière occasionnelle seulement. Cela permet une diversification de l’alimentation et un complément nutritionnel. Les souris doivent être achetées congelées, et doivent être décongelées complètement dans de l’eau tiède avant leur administration au reptile.
    • L’apport de granulés industriels pour lézards omnivores est possible mais ne doit pas excéder 30% de la ration totale.
    • L’apport de céréales (pain, pâtes, gâteaux, …) ou de produits gras et/ou sucrés est à bannir totalement, ces aliments n’étant pas adaptés au métabolisme du reptile et pouvant favoriser l’apparition d’un surpoids.
  • Eau de boisson : De l’eau fraîche doit être constamment disponible dans une gamelle. Elle doit être changée quotidiennement et la gamelle nettoyée par la même occasion. L’utilisation d’un contenant large et peu profond est recommandée, certains dragons barbus appréciant prendre un bain de manière occasionnelle.
  • Suppléments nutritionnels : Il est nécessaire de supplémenter régulièrement la ration de l’agame barbu en calcium et en vitamines. Les compléments alimentaires doivent être bien mélangés avec l’alimentation du reptile pour que la dose administrée soit ingérée entièrement.
    • Poudre de calcium (sans vitamine D3): à chaque fois que des insectes font partie de la ration de l’animal, enduire ceux-ci de poudre de calcium juste avant de les distribuer (le plus simple est de les placer dans une boite fermée contenant de la poudre de calcium et de secouer celle-ci).
    • Vitamines (mélange conçu spécialement pour cette espèce): une pincée mélangée avec l’alimentation une fois par semaine chez le jeune, une fois toutes les deux semaines chez l’adulte.

Législation et conseils d’achat :

  • Statut légal de l’espèce : L’agame barbu est considéré comme une espèce non domestique en France.
  • Démarches légales à faire lors de l’acquisition :
    • Une attestation de cession ainsi qu’un document d’information sur l’espèce doit accompagner toute transaction de spécimen.
    • La détention de 25 spécimens ou moins dans un but non lucratif ne nécessite pas de démarche légale particulière. En revanche, l’obtention d’un certificat de capacité ainsi que d’une autorisation préfectorale d’ouverture est obligatoire pour toute possession d’au moins 26 dragons barbus ou dans le cadre d’une activité à but lucratif.
  • Conseils sur la source d’achat de l’animal : Bien que de nombreuses sources permettent aujourd’hui d’adopter un agame barbu, il est conseillé de s’adresser à des animaleries spécialisées en reptiles ou des élevages professionnels sérieux. Il est intéressant de s’intéresser en amont aux conditions d’élevage des reptiles au sein de ces structures pour s’assurer de leur qualité.
  • Conseils lors de l’achat : Il est préférable d’adopter un individu né en captivité plutôt qu’un spécimen provenant du milieu sauvage. Il sera en effet plus facile à manipuler, moins farouche et moins sensible au stress. De plus, le prélèvement d’individus sauvages est responsable de la mise en danger de nombreux écosystèmes. L’adoption d’un individu juvénile est conseillée pour permettre une adaptation plus simple du reptile. De plus, il est indispensable de s’assurer de l’âge précis de l’animal, ainsi que de son sexe. Il est fortement conseillé de réaliser un bilan de santé chez le vétérinaire lors de l’achat de l’animal.
  • Évaluation du coût à l’achat : L’adoption d’un reptile représente un investissement important lors de l’achat. L’apport financier initial sera plus faible pour les individus juvéniles, mais un investissement supplémentaire sera alors à prévoir en fonction de la croissance de l’animal. Il est possible de trouver des agames barbus dans le commerce pour des prix allant de 50 à plusieurs centaines d’euros, selon l’âge et la variété du spécimen. Le prix d’un terrarium est variable selon sa taille. Comptez entre 100 et 300 euros pour l’habitat d’un agame barbu adulte. L’achat des accessoires (lampe UV, système de chauffage, enrichissement de l’habitat, nourriture et compléments, substrat, …) revient à environ 200 euros, voire plus pour des terrariums de grande taille.  Pour un bilan de santé chez le vétérinaire, comptez 30 à 50 euros.
  • Évaluation du coût à l’entretien : L’entretien d’un reptile représente un investissement financier plus modéré qu’à l’achat. Il faut d’abord compter les achats réguliers de nourriture et de substrat, revenant en général à quelques dizaines d’euros par mois. Le système de lampe UV doit être changé tous les 6 mois environ pour une cinquantaine d’euros. Il faut aussi prévoir le renouvellement occasionnel des accessoires (enrichissement environnemental, système chauffant, …). Enfin, un investissement financier supplémentaire devra être réalisé en cas d’apparition de maladies chez l’animal.

Remarques importantes :

  • L’agame barbu, comme beaucoup de reptiles, est naturellement porteur de pathogènes comme les Salmonelles, potentiellement dangereuses pour l’Homme. Il est donc indispensable de se laver les mains après toute manipulation de l’animal ou d’objets étant en contact avec celui-ci. De plus, il convient de ne pas nettoyer les éléments du terrarium au même endroit que la vaisselle, et de ne pas laisser le reptile en liberté dans la maison. Enfin, il est déconseillé de mettre un reptile en contact avec des jeunes enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou des personnes potentiellement immunodéprimées.
  • Il est nécessaire de fournir à cette espèce une source lumineuse émettant dans le spectre UVB. Ces rayonnements sont indispensables au bon fonctionnement du métabolisme du calcium chez ce reptile.
  • Une alimentation et des conditions d’hébergement inadéquats sont souvent en cause dans l’apparition de maladie. Respectez scrupuleusement les besoins de votre animal et consultez un vétérinaire régulièrement

Bibliographie :

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  5. Mader D. Reptile Medicine and Surgery. 2nd Edition. Elsevier; 2006.
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