Gecko à crête

Présentation générale de l’espèce :

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Source : http://pixabay.com
Nom courant Gecko à crête ou Gecko à cils
Nom latin Rhacodactylus ciliatus

(anciennement Correlophus ciliatus)

Famille Diplodactylidae

gecko

  • Origine historique et géographique : Le gecko à crête est originaire des forêts humides de Nouvelle-Calédonie.
  • Aspect et variations : Le gecko à crête est un reptile de petite taille possédant une large tête triangulaire montée sur un corps massif. Ses pattes courtes sont terminées par des doigts vêtus de lamelles adhésives leur permettant de grimper efficacement même sur des supports lisses. Son corps est terminé par une longue queue préhensible adaptée au mode de vie arboricole. Le nom de cette espèce provient des crêtes écailleuses présentes au-dessus de ses yeux et sur sa tête. La couleur des individus sauvage est brun jaunâtre, mais de nombreuses variétés ont aujourd’hui été sélectionnées comme la forme « Red » de couleur rouge orangé, le motif « Dalmatien » qui pare l’animal de multiples taches ou encore le « Tiger » possédant des rayures sombres.
  • Format et poids moyen : 18-23 cm de longueur à l’âge adulte pour environ 30-45 g.
  • Sexage et dimorphisme sexuel : Il existe un dimorphisme sexuel assez discret dans cette espèce, visible chez les individus matures. Les mâles possèdent deux renflements visibles à la base de la queue correspondant aux hémipénis. De plus, ils sont souvent plus massifs que les femelles.
  • Longévité : 10-15 ans.
  • Régime alimentaire : Omnivore.

Comportement :

  • Comportement général : C’est une espèce nocturne qui vit cachée dans les feuillages en journée. Elle est naturellement arboricole.
  • Interactions avec les congénères : Le gecko à crête peut très bien être élevé seul dans un terrarium. Cependant, il est aussi possible de faire cohabiter des femelles ou un mâle avec une ou plusieurs femelles dans un environnement adapté, et seulement si les individus sont de taille comparable. Les mâles ont tendance à se battre et ne doivent donc pas être mis en contact.
  • Interactions avec l’humain : D’un naturel calme, le gecko à crête peut rapidement devenir familier envers son maître. Acceptant facilement les manipulations, c’est un reptile adapté aux débutants en terrariophilie.
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Le nom de cette espèce provient des crêtes écailleuses présentes au dessus de ses yeux (source : http://pixabay.com)

Reproduction :

Mode et période de reproduction Toute l’année, ovipare
Age de la maturité sexuelle Mâles 6-9 mois / femelles 12 mois
Durée de l’incubation 60-90 jours
Nombre d’œufs par ponte De 6 à 16

Manipulations et contention :

Chez les reptiles, les manipulations sont une source importante de stress, surtout chez les animaux peu habitués. Elles doivent donc être limitées au maximum, et elles seront d’autant plus simples que l’individu sera apprivoisé. Porter un gecko à crête est relativement aisé : il suffit de le soulever doucement en plaçant la main sous son ventre. Attention cependant car cette espèce peut rapidement sauter des mains qui le tiennent. Les manipulations doivent être réalisées dans un milieu sécurisé et clos pour prévenir tout risque de fuite de l’animal. De plus, il est proscrit de saisir un gecko par sa queue, cela pouvant déclencher le phénomène d’autotomie (voir encadré en bas de page).


Habitat et conditions d’entretien :

  • Type d’habitat : Il est nécessaire de fournir au gecko à crête un terrarium de type tropical. Le gecko à crête étant un reptile arboricole aimant grimper, l’habitat doit s’étendre en hauteur. Des parois en verre ou en plexiglas sont requises afin de maintenir une température élevée dans le terrarium. Une ouverture frontale large est idéale pour avoir un accès facile à l’intérieur. L’habitat doit être sécurisé et rendre impossible toute fuite du reptile. De plus, il doit avoir un système de ventilation efficace avec des ouverture hautes et basses pour limiter le développement de micro-organismes potentiellement pathogènes pour l’animal (un plafond grillagé est idéal). Il est proscrit de laisser le lézard en liberté dans la maison : cela pourrait se révéler dangereux pour l’animal et le mettre dans des conditions non adaptées.
  • Dimensions minimales : Un terrarium faisant au minimum 80 cm de longueur pour 40 cm de largueur et 80 cm de hauteur est requis pour deux à trois individus adultes.
  • Emplacement du logement : Le terrarium doit être placé dans une pièce calme et tempérée, non exposée directement aux rayons du soleil.
  • Substrat : Le substrat placé au fond du terrarium doit être facile à nettoyer, absorbant et sans danger pour l’animal. Il existe une multitude de possibilités pour habiller le fond d’un terrarium.
    • Les substrats particulaires composés de multiples éléments permettent la plupart du temps d’obtenir un résultat esthétique. Cependant, il existe un risque réel d’obstruction digestive en cas d’ingestion de ces substrats par l’animal. Pour le prévenir, il est conseillé de placer les aliments dans des plats pour les isoler du sol. Il est aussi possible de délimiter une zone de nourrissage dans le terrarium, qui sera exempte de substrat particulaire et sera couverte d’un revêtement facile à nettoyer (linoleum, carreaux de céramique, …). Les substrats particulaires sont bien entendu à proscrire si l’animal est observé en train de les ingérer. Dans le cas du gecko à crête, il est possible d’utiliser de la tourbe, du terreau, de la fibre de coco, … La litière pour chat ainsi que le sable calcique sont à proscrire.
    • Les substrats non particulaires sont souvent moins esthétiques mais ne peuvent pas être ingérés par l’animal. Leur utilisation est donc fortement conseillée. Il est possible d’utiliser des tapis spécialement prévus à cet effet, disponibles en animalerie spécialisée. Ceux-ci ont généralement un prix accessible, sont facilement lavables et parfaitement adaptés à la vie d’un reptile en terrarium. La mise en place de linoleum au fond de l’habitat de l’animal peut constituer une bonne alternative. Enfin, l’utilisation de papier journal, bien que peu esthétique, permet d’obtenir un substrat bon marché, non toxique et facile à nettoyer.
  • Hygiène et nettoyage de l’environnement : Il est nécessaire de retirer quotidiennement les excréments et les restes de nourriture ainsi que les éventuelles mues présentes dans l’habitat du reptile. Le nettoyage des vitres et du substrat souillé doit être réalisé de manière hebdomadaire. Un nettoyage complet du terrarium et de ses accessoires doit être effectué une fois par trimestre au minimum avec de l’eau chaude et du savon. Une désinfection à l’eau de javel doit ensuite être faite, suivie d’un rinçage abondant des éléments.
  • Enrichissement de l’habitat :
    • Plusieurs abris doivent permettre à l’animal de se soustraire aux regards extérieurs lorsqu’il le désire. Ces cachettes peuvent être constituées de branches, de feuillages ou d’abris placés en hauteur ainsi que sur le sol du terrarium. L’habitat doit contenir plus d’abris que le nombre d’individus présents.
    • Le gecko à crête étant une espèce arboricole, il est indispensable de lui fournir de multiples supports placés à différentes hauteurs pour lui permettre de grimper et de choisir son emplacement. Les perchoirs peuvent être constitués de branchages, de plantes naturelles ou artificielles ou encore d’éléments en résine prévus à cet effet.
    • Il est indispensable de garnir le terrarium de feuillages pour permettre au gecko d’exprimer au mieux son comportement naturel. Le plus simple est d’utiliser des plantes artificielles, mais certains végétaux naturels peuvent aussi être placés dans le terrarium. Ces derniers demandent évidemment une maintenance plus complexe que les décors artificiels, mais restent bien plus esthétiques. Les plantes comme le Ficus, le Pothos (Scindapsus spp.) ou la Schefflera actinophylla s’acclimatent très bien en terrarium tropical. Le plus simple est de les maintenir en pot dans l’habitat du reptile pour faciliter leur entretien.
  • Température : Les reptiles sont des animaux ectothermes (à « sang-froid »), c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas régulier leur température interne via leur métabolisme et nécessitent donc des sources de chaleur extérieures.
    • Une source de chaleur doit être placée à une extrémité du terrarium afin de créer un gradient de température entre un point chaud et un point froid (le reste du terrarium n’étant pas chauffé). Dans le cas du gecko à crête, l’utilisation d’une lampe chauffante est idéale durant la journée.
    • Cette espèce supporte mal des températures supérieures à 30°C. Il convient donc de contrôler régulièrement la température du terrarium, particulièrement lors de l’été.
    • Un cycle naturel doit être respecté avec une température plus basse la nuit que le jour. L’utilisation d’un tapis chauffant en complément des lampes chauffantes est possible pour maintenir une température correcte la nuit lors de l’extinction de ces dernières, mais la température ambiante de la pièce est souvent suffisante.
    • Un thermostat précis doit être utilisé pour le réglage des appareils chauffants afin d’atteindre les températures adaptées à la vie du reptile (voir tableau ci-dessous). De plus, il est indispensable de placer des thermomètres au point chaud et au point froid du terrarium pour contrôler régulièrement l’ambiance de l’habitat.
    • Il est important de rendre inaccessible au reptile l’élément chauffant pour éviter tout risque de brûlure. Les tapis chauffants doivent être placés en dehors du terrarium, et les lampes chauffantes derrière un grillage fin. L’utilisation de pierres chauffantes à placer dans le terrarium est proscrite étant donné le risque très élevé de brûlure pour l’animal.

 

  Journée Nuit
Point chaud 29°C 22°C
Point froid 25°C 20°C

 

  • Hygrométrie : Environ 70-80%. L’utilisation d’un hygromètre placé dans le terrarium est nécessaire pour mesurer avec précision l’humidité ambiante. Dans le cas d’une humidité ambiante trop faible, il est possible de rajouter une coupelle d’eau et/ou de pulvériser de l’eau dans le terrarium une à deux fois par jour.
  • Eclairage :
    • Il est important de respecter la photopériode naturelle de l’espèce, qui est de 12 heures de jour pour le gecko à crête. Celle-ci doit être réglée avec précision à l’aide d’un minuteur automatique.
    • Une lampe de spectre UVB n’est pas nécessaire si une complémentation alimentaire correcte en calcium et en vitamine D3 est effectuée.

Régime alimentaire :

  • Nourriture : Le gecko à crête est omnivore à tout âge de sa vie. Dans la nature, il se nourrit de fruits, de nectar et d’insectes. En captivité, la clé est d’administrer une alimentation variée, sans céder aux préférences de l’animal.  Les geckos à crête adultes doivent être nourris 3 fois par semaine, et les jeunes 4 à 5 fois par semaine.
    • La moitié de la ration alimentaire du gecko à crête doit être composée de fruits écrasés en purée. Il est possible de donner de la pêche, de l’abricot, de la mangue, de la banane ou du fruit de la passion, cette liste étant non exhaustive. De la compote pour bébé (sans sucre ajouté) peut aussi être utilisée dans l’alimentation. Enfin, il existe des aliments industriels conçus spécialement pour les geckos à crête. Ceux-ci se présentent sous forme de poudre à humidifier pour former une pâte appréciée par cette espèce. Les aliments du commerce peuvent être inclus dans la ration de l’animal, mais ne doivent jamais en constituer l’intégralité : une alimentation variée est indispensable.
    • Les insectes doivent constituer l’autre moitié de la ration. Ils doivent être distribués vivants pour stimuler le comportement de chasse du reptile. Il est conseillé de donner des insectes variés comme des crickets, des blattes, des vers de farine (occasionnellement seulement) ou des teignes de ruche. Les proies doivent être nourries (« gut loaded ») régulièrement avec un mélange riche en calcium et en précurseurs de la vitamine A (disponible en animalerie spécialisée) et au moins dans les 24 heures précédant leur administration, ainsi que complémentées en vitamine et en calcium une à deux fois par semaine. De plus, elles doivent être saupoudrées poudre de calcium juste avant leur administration (voir ci-dessous « suppléments nutritionnels »). Ces techniques permettent d’obtenir des insectes riches en vitamines et en minéraux lors de leur distribution au reptile. Il est recommandé de ne pas placer trop d’insectes à la fois dans le terrarium. Il peut être intéressant de les disposer dans un bol à bords hauts ou de les administrer directement à la pince pour éviter leur divagation au sein de l’habitat du reptile. Dans tous les cas, les insectes n’ayant pas été consommé dans la demi-heure doivent être retirés du terrarium. La longueur des insectes apportés au gecko ne doit pas excéder la largeur de la bouche de ce dernier pour éviter tout risque d’obstruction digestive.
    • L’apport de céréales (pain, pâtes, gâteaux, …), de produits gras et/ou sucrés et de végétaux est à bannir totalement, ces aliments n’étant pas adaptés au métabolisme du reptile.
  • Eau de boisson : De l’eau fraîche doit être constamment disponible dans une gamelle large à bords bas. Elle doit être changée quotidiennement et la gamelle nettoyée par la même occasion. Le gecko à crête boit cependant rarement dans un bol et préfère lécher les feuilles humides de son environnement. Il est donc incontournable de vaporiser chaque matin un peu d’eau dans le terrarium, particulièrement sur les plantes qui y sont présentes.
  • Suppléments nutritionnels : Il est nécessaire de supplémenter régulièrement la ration du gecko à crête en calcium et en vitamines.
    • Il est important d’enduire les insectes donnés au gecko de poudre de calcium contenant de la vitamine D3. Il convient d’enduire les proies de poudre de calcium juste avant de les distribuer (le plus simple est de les placer dans une boite fermée contenant de la poudre de calcium et de secouer celle-ci).
    • Des vitamines (mélange conçu spécialement pour cette espèce) doivent être administrées à raison d’une pincée mélangée avec l’alimentation une fois par semaine pour les adultes et deux fois par semaine pour les jeunes.

Législation et conseils d’achat :

  • Statut légal de l’espèce : Le gecko à crête est considéré comme une espèce non domestique en France.
  • Démarches légales à faire lors de l’acquisition :
    • Une attestation de cession ainsi qu’un document d’information sur l’espèce doit accompagner toute transaction de spécimen.
    • La détention de 25 spécimens ou moins dans un but non lucratif ne nécessite pas de démarche légale particulière. En revanche, l’obtention d’un certificat de capacité ainsi que d’une autorisation préfectorale d’ouverture est obligatoire pour toute possession d’au moins 26 geckos à crête ou dans le cadre d’une activité à but lucratif.
  • Conseils sur la source d’achat de l’animal : Bien que de nombreuses sources permettent aujourd’hui d’adopter un gecko à crête, il est conseillé de s’adresser à des animaleries spécialisées en reptiles ou des élevages professionnels sérieux. Il est intéressant de s’intéresser en amont aux conditions d’élevage des reptiles au sein de ces structures pour s’assurer de leur qualité.
  • Conseils lors de l’achat : Il est préférable d’adopter un individu né en captivité plutôt qu’un spécimen provenant du milieu sauvage. Il sera en effet plus facile à manipuler, moins farouche et moins sensible au stress. De plus, le prélèvement d’individus sauvages est responsable de la mise en danger de nombreux écosystèmes. L’adoption d’un individu juvénile est conseillée pour permettre une adaptation plus simple du reptile. De plus, il est indispensable de s’assurer de l’âge précis de l’animal, ainsi que de son sexe. Il est fortement conseillé de réaliser un bilan de santé chez le vétérinaire lors de l’achat de l’animal.
  • Évaluation du coût à l’achat : L’adoption d’un reptile représente un investissement important lors de l’achat. Il est possible de trouver des geckos à crête dans le commerce pour des prix allant de 50 à plusieurs centaines d’euros, selon l’âge et la variété du spécimen. Le prix d’un terrarium est variable selon sa taille. Comptez entre 150 et 300 euros pour l’habitat d’un petit groupe de geckos à crête adultes. L’achat des accessoires (système de chauffage, enrichissement de l’habitat, nourriture et compléments, substrat, …) revient à environ 150 euros, voire plus pour des terrariums de grande taille.  Pour un bilan de santé chez le vétérinaire, comptez 30 à 50 euros.
  • Évaluation du coût à l’entretien : L’entretien d’un reptile représente un investissement financier plus modéré qu’à l’achat. Il faut d’abord compter les achats réguliers de nourriture et de substrat, revenant en général à quelques dizaines d’euros par mois. Il faut aussi prévoir le renouvellement occasionnel des accessoires (enrichissement environnemental, système chauffant, …). Enfin, un investissement financier supplémentaire devra être réalisé en cas d’apparition de maladies chez l’animal.

Remarques importantes :

  • Le gecko à crête, comme beaucoup de reptiles, peut être naturellement porteur d’agents pathogènes comme des Salmonelles, potentiellement dangereuses pour l’Homme. Il est donc indispensable de se laver les mains après toute manipulation de l’animal ou d’objets étant en contact avec celui-ci. De plus, il convient de ne pas nettoyer les éléments du terrarium au même endroit que la vaisselle, et de ne pas laisser le reptile en liberté dans la maison. Enfin, il est déconseillé de mettre un reptile en contact avec des jeunes enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou des personnes potentiellement immunodéprimées.
  • Il est proscrit de saisir un gecko par sa queue : cela risquerait de déclencher le phénomène d’autotomie qui consiste en la perte de la queue de l’animal. Chez le gecko à crête, l’organe ne repousse pas entièrement et est remplacé par une courte pointe.
  • Une alimentation et des conditions d’hébergement inadéquats sont souvent en cause dans l’apparition de maladie. Respectez scrupuleusement les besoins de votre animal et consultez un vétérinaire régulièrement.

Bibliographie :

  1. Aulio R, Daoues K, Gérard P, Hussard N, Moret P, Noël V, et al. Atlas de la terrariophilie. 3ème. Vol. 3 : les lézards. ANIMALIA éditions; 2013.
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  3. Kottwitz J, Coke R. Unusual Pet Care. Vol. II. Zoological Education Network, Inc.; 2007.
  4. Mader D. Reptile Medicine and Surgery. 2nd Edition. Elsevier; 2006.
  5. Schilliger L. Alimentation des reptiles et dominantes pathologiques d’origine nutritionnelle. Méd Vét. 2000;151(12):1107‑18.
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  7. Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques [Internet]. TREL1806374A. Disponible sur: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2018/10/8/TREL1806374A/jo/texte