Iguane vert

Présentation générale de l’espèce :

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Un Iguane vert mâle (source : http://pixabay.com)
Nom courant Iguane vert
Nom latin Iguana iguana
Famille Iguanidae

iguane

  • Origine historique et géographique : L’Iguane vert provient des forêts tropicales d’Amérique latine.
  • Aspect et variations : L’Iguane vert est un lézard de grande taille, pourvu d’une tête forte, d’un corps allongé et d’une longue queue puissante. Son dos est surmonté d’une crête et un fanon est présent sous sa mandibule. Il possède des pattes courtes et trapues terminées par de longues griffes dont il se sert pour creuser et grimper aux arbres. Contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, cette espèce n’est pas forcément verte. En fait, la coloration des individus est variable selon leur origine géographique. On retrouve donc bien entendu des spécimens présentant diverses teintes de vert, mais certains possèdent aussi des colorations bleutées ou orangées. Aujourd’hui, plusieurs autres variétés ont été sélectionnées génétiquement par l’homme comme l’albinos à la couleur jaune clair et aux yeux roses. Les iguanes ont tendance à prendre une teinte de plus en plus grise avec l’âge.
  • Format et poids moyen : 5 à 2 m de longueur à l’âge adulte pour 5-10 kg.
  • Sexage et dimorphisme sexuel : Le dimorphisme sexuel est marqué dans cette espèce chez les individus matures. Les mâles sont globalement plus massifs que les femelles, et présentent fanon et une crête dorsale plus développés. De plus, leurs pores fémoraux (orifices en face interne des cuisses) sont beaucoup plus développés que ceux des femelles.
  • Longévité : 15-20 ans environ.
  • Régime alimentaire : Herbivore à tout âge.

Comportement :

  • Comportement général : L’Iguane vert est un lézard particulièrement actif. Terrestre et arboricole, il n’en est pas moins un bon nageur qui adore l’eau. Naturellement diurne, il est actif majoritairement en journée.
  • Interactions avec les congénères : Cette espèce étant très territoriale et peu sociable, le plus simple est d’élever des individus seuls si aucune reproduction n’est voulue. Il est possible de faire cohabiter une ou plusieurs femelles avec un mâle si ceux-ci sont de taille comparable. Dans tous les cas, les individus doivent être placés dans des vivariums séparés si des agressions ont lieu. De plus, deux mâles ne doivent jamais être mis en contact : ils se battraient violemment, parfois jusqu’à la mort.
  • Interactions avec l’humain : Il est possible, avec de la patience, d’apprivoiser un iguane vert, même si les reptiles restent des animaux peu interactifs. Il est important de savoir que cette espèce peut avoir des réactions agressives potentiellement dangereuses (morsures, coups de queue, …) envers l’humain. Ces comportements concerneraient surtout les mâles adultes en période de rut. L’adoption d’un individu est donc recommandée uniquement aux les propriétaires les plus confirmés, déjà familiers avec les reptiles. De plus, il est fortement déconseillé de placer cette espèce en contact avec des enfants étant donné sa dangerosité potentielle.

Reproduction :

Mode et période de reproduction Décembre à Mars, ovipare
Age de la maturité sexuelle 2-3 ans
Durée de l’incubation 2-3 mois
Nombre d’œufs par ponte 10 à 80
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Un Iguane vert femelle (source : http://pixabay.com)

Manipulations et contention :

Chez les reptiles, les manipulations sont une source importante de stress, surtout chez les animaux peu habitués. Elles doivent donc être limitées au maximum, et elles seront d’autant plus simples que l’individu sera apprivoisé. Pour porter un iguane vert, il convient de placer une main sous son thorax, l’autre main venant saisir les membres postérieurs ainsi que la queue. Il est possible d’envelopper l’animal dans une serviette pour faciliter sa contention et se protéger. Il est aussi envisageable de couper régulièrement les griffes de l’animal pour limiter les risques de blessure. Les manipulations doivent être réalisées dans un milieu sécurisé et clos pour prévenir tout risque de fuite de l’animal. Il est fortement déconseillé de manipuler un iguane pendant la saison de reproduction (Décembre-Mars), l’animal pouvant facilement devenir agressif durant cette période. Il est proscrit de saisir un lézard par sa queue, cela pouvant déclencher le phénomène d’autotomie (voir encadré en bas de page).


Habitat et conditions d’entretien :

  • Type d’habitat : Il est nécessaire de fournir à l’animal un terrarium tropical de grande taille, s’étendant en hauteur pour lui permettre d’exprimer son comportement arboricole. Des parois en verre solide sont requises pour résister aux éventuels coups de l’iguane. Une ouverture frontale large est idéale pour avoir un accès facile à l’intérieur du terrarium. L’habitat doit être sécurisé et rendre impossible toute fuite du reptile. De plus, il doit avoir un système de ventilation efficace avec des ouverture hautes et basses pour limiter le développement de micro-organismes potentiellement pathogènes pour l’animal. Il est proscrit de laisser le lézard en liberté dans la maison : cela pourrait se révéler dangereux pour l’animal et le mettre dans des conditions non adaptées.
  • Dimensions minimales : Cette espèce relativement active est exigeante en matière d’espace. Un terrarium faisant au minimum 200 cm de longueur x 100 cm de largueur x 200 cm de haut est requis pour un individu adulte. Il est possible de fournir un logement de taille plus restreinte aux individus juvéniles. L’habitat doit s’étendre en hauteur pour permettre à l’iguane de grimper. Sa longueur doit être supérieure à deux fois et sa largeur supérieure à une fois la longueur de l’animal.
  • Emplacement du logement : Le terrarium doit être placé dans une pièce calme et tempérée, non exposée directement aux rayons du soleil.
  • Substrat : Le substrat placé au fond du terrarium doit être facile à nettoyer, absorbant et sans danger pour l’animal. Il existe une multitude de possibilités pour habiller le fond d’un terrarium.
    • Les substrats particulaires composés de multiples éléments permettent la plupart du temps d’obtenir un résultat esthétique. Cependant, il existe un risque réel d’obstruction digestive en cas d’ingestion de ces substrats par l’animal. Pour le prévenir, il est conseillé de placer les aliments dans des plats pour les isoler du sol. Il est aussi possible de délimiter une zone de nourrissage dans le terrarium, qui sera exempte de substrat particulaire et sera couverte d’un revêtement facile à nettoyer (linoleum, carreaux de céramique, …). Les substrats particulaires sont bien sûr à proscrire si l’animal est observé en train de les ingérer. Pour un iguane vert, préférez les éléments végétaux (éclats d’écorce, copeaux de coco) aux matériaux minéraux comme le gravier, le sable ou la litière pour chat. De plus, il est conseillé de choisir un substrat à particules de grande taille par rapport à l’animal pour limiter le risque d’ingestion par celui-ci.
    • Les substrats non particulaires sont souvent moins esthétiques mais ne peuvent pas être ingérés par l’animal. Leur utilisation est donc fortement conseillée. Il est possible d’utiliser des tapis de type gazon artificiel, disponibles en animalerie spécialisée. Ceux-ci ont généralement un prix accessible, sont facilement lavables et parfaitement adaptés à la vie d’un reptile en terrarium. La mise en place de linoleum ou de carreaux de céramique au fond de l’habitat de l’animal peut constituer une bonne alternative. Enfin, l’utilisation de papier journal, bien que peu esthétique, permet d’obtenir un substrat bon marché, non toxique et facile à nettoyer.
  • Hygiène et nettoyage de l’environnement : Il est nécessaire de retirer quotidiennement les excréments et les restes de nourriture ainsi que les éventuelles mues présentes dans l’habitat du reptile. Le nettoyage des vitres et du substrat souillé doit être réalisé de manière hebdomadaire. Un nettoyage complet du terrarium et de ses accessoires doit être effectué une fois par trimestre au minimum avec de l’eau chaude et du savon. Une désinfection à l’eau de javel doit ensuite être faite, suivie d’un rinçage abondant des éléments.
  • Enrichissement de l’habitat :
    • Un ou plusieurs abris doivent permettre à l’animal de se soustraire aux regards extérieurs lorsqu’il le désire. Ces cachettes peuvent être constituées de matériaux naturels comme des branches ou des rochers, ou bien consister en des abris artificiels en résine disponibles en animalerie spécialisée.
    • L’iguane vert appréciant particulièrement se baigner, un bassin rempli d’eau doit être mis à disposition. Il doit être assez grand pour pouvoir permettre à l’animal de s’immerger complètement. De plus, l’eau doit être changée quotidiennement et le bac nettoyé par la même occasion. Il est aussi possible de mettre en place un système de filtre permettant le renouvellement constant de l’eau du bassin.
    • L’iguane vert est une espèce arboricole qui nécessite la mise en place de multiples supports pour grimper. Il est donc indispensable de fournir à l’animal plusieurs branches aptes à supporter son poids (celles-ci sont facilement disponibles en animalerie spécialisées). D’autres perchoirs (rochers, éléments artificiels en résine, …) peuvent être installés à différentes hauteur pour permettre à l’iguane de choisir son emplacement.
    • Il est recommandé de stimuler le comportement naturel de recherche alimentaire de l’animal en cachant de la nourriture dans des endroits peu accessibles de son habitat. Il est par exemple possible de suspendre des végétaux aux décors du terrarium pour encourager le reptile à aller les décrocher, comme il le ferait dans la nature.
    • L’ajout de plantes naturelles ou artificielles dans le terrarium est fortement recommandé. En plus d’apporter un côté esthétique à l’habitat du reptile, elles permettront à celui-ci de se cacher. Les plantes comme le Ficus, le Pothos (Scindapsus spp.) ou la Schefflera actinophylla s’acclimatent très bien en terrarium tropical. Le plus simple est de les maintenir en pot dans l’habitat du reptile pour faciliter leur entretien.
  • Température : Les reptiles sont des animaux ectothermes (à « sang-froid »), c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas régulier leur température interne via leur métabolisme et nécessitent donc des sources de chaleur extérieures.
    • Une source de chaleur doit être placée à une extrémité du terrarium afin de créer un gradient de température entre un point chaud et un point froid (le reste du terrarium n’étant pas chauffé). Dans le cas de l’iguane, la chaleur doit provenir du haut du terrarium durant la journée : l’utilisation d’une ou plusieurs lampe chauffante est donc idéale. Dans le cas des terrariums à grand volume, il est possible de compléter l’usage des lampes avec un convecteur électrique, permettant un meilleur maintien de la température.
    • Un cycle naturel doit être respecté avec une température plus basse la nuit que le jour. L’utilisation d’un tapis chauffant en complément des lampes chauffantes est possible pour maintenir une température correcte la nuit lors de l’extinction de ces dernières.
    • Un thermostat précis doit être utilisé pour le réglage des appareils chauffants afin d’atteindre les températures adaptées à la vie du reptile (voir tableau ci-dessous). De plus, il est indispensable de placer des thermomètres au point chaud et au point froid du terrarium pour contrôler régulièrement l’ambiance de l’habitat.
    • Il est important de rendre inaccessible au reptile l’élément chauffant pour éviter tout risque de brûlure. Les tapis chauffants doivent être placés en dehors du terrarium, et les lampes chauffantes derrière un grillage fin. L’utilisation de pierres chauffantes à placer dans le terrarium est proscrite étant donné le risque très élevé de brûlure pour l’animal.

 

  Journée Nuit
Point chaud 30-36°C 24-25 °C
Point froid 27°C

 

  • Hygrométrie : Environ 70-90%. L’utilisation d’un hygromètre placé dans le terrarium est nécessaire pour mesurer avec précision l’humidité ambiante. En cas d’hygrométrie trop basse, il est possible d’ajouter une bassine remplie d’eau, ou de vaporiser régulièrement le terrarium avec de l’eau non chlorée.
  • Eclairage :
    • Il est important de respecter la photopériode naturelle de l’espèce, qui est de 12 heures de jour pour l’iguane vert. Celle-ci doit être réglée avec précision à l’aide d’un minuteur automatique.
    • La source lumineuse doit produire des rayons du spectre UVB, indispensables au bon fonctionnement du métabolisme du calcium chez les lézards. L’utilisation d’un appareil de type tube UV 5% est recommandé, à raison de 10 à 12 heures d’éclairage par jour. L’appareil doit être placé au niveau du point chaud, et l’animal doit pouvoir s’y exposer à 30 cm de distance environ. Il ne doit pas être disposé derrière une vitre en verre ou en plexiglas, les UVB ne traversant pas ces matières. Il est nécessaire de changer la lampe UV de manière régulière, celle-ci perdant de son efficacité au cours du temps. Un changement tous les 6 mois environ est recommandé, ou selon les informations données par le fabricant.

Régime alimentaire :

  • Nourriture :
    • L’Iguane vert est une espèce strictement herbivore à tous les stades de sa vie. La clé est d’administrer une alimentation variée, sans céder aux préférences de l’animal. Certains individus peuvent être néophobes et refuser des aliments nouveaux : un apprentissage est alors nécessaire avec une incorporation progressive de la denrée dans l’alimentation de l’iguane. Les jeunes mesurant jusqu’à 35 cm doivent être nourris 2 fois par jour ou à volonté, avec des végétaux finement découpés. Les individus plus âgés peuvent se contenter d’un repas quotidien distribué le matin, les aliments pouvant être découpés plus grossièrement. Quel que soit son âge, la ration de l’animal doit être composée comme suit :
    • Plus de la moitié de la ration doit être composée de verdure comprenant au moins deux fois plus de calcium que de phosphore (rapport Ca/P > 2). Cette condition est indispensable au bon fonctionnement du métabolisme de l’iguane. Les aliments administrés doivent être variés. Il est notamment possible de donner les végétaux suivants : plantain, luzerne, trèfle, cresson, feuilles et fleurs de pissenlit, fanes de carottes, de navet et de radis, persil, menthe, coriandre, endive, salade frisée et scarole, chicorée sauvage. L’ajout d’épinards, de fanes de betterave ou de chou (kale, bok choy, brocoli) est possible en quantités restreintes. Les salades autres que la frisée ou la scarole sont à bannir.
    • La deuxième moitié de la ration doit être composée d’autres légumes variés donnés crus comme le potiron, le céleri, les blettes, le poivron, … De la carotte peut être proposée de manière occasionnelle seulement. Le concombre, la tomate, la courgette, le radis, l’oignon, l’aubergine, les haricots verts et les petits pois, sont à bannir car non adaptés à l’espèce.
    • Il est aussi possible de compléter la ration avec une préparation commerciale spécialement formulée pour les iguanes verts. Celle-ci doit comporter de la luzerne comme premier ingrédient et doit représenter moins de 30% de la ration alimentaire totale.
    • De petites portions de fruits peuvent être proposées de manière occasionnelle. Les fruits suivants peuvent ainsi être distribués : figue, papaye, melon, pomme, pêche, prune, fraise, banane, kiwi, mangue. Le raisin pourrait être toxique et est donc à proscrire.
    • L’apport de céréales (pain, pâtes, gâteaux, …) ou de produits gras et/ou sucrés est à bannir totalement, ces aliments n’étant pas adaptés au métabolisme de l’iguane vert et pouvant favoriser l’apparition d’un surpoids. L’administration de protéines animales n’est pas recommandée quel que soit l’âge de l’animal.
  • Eau de boisson : De l’eau fraîche doit être constamment disponible dans une gamelle. Elle doit être changée quotidiennement et la gamelle nettoyée par la même occasion.
  • Suppléments nutritionnels : Il est nécessaire de supplémenter régulièrement la ration de l’iguane en calcium et en vitamines. Les compléments alimentaires doivent être bien mélangés avec l’alimentation du reptile pour que la dose administrée soit ingérée entièrement.
    • Carbonate ou gluconate de calcium : administrer une petite pincée par repas chez le jeune, une pincée par tranche de 2 kg de poids 4 à 5 fois par semaine chez l’adulte.
    • Vitamines (un mélange pour reptiles contenant environ 100 parts de vitamine A pour 10 parts vitamine D3 et 1 part vitamine E est l’idéal): 4-5 jours par semaine chez le jeune, 2-3 fois par semaine chez l’adulte.

Législation et conseils d’achat :

  • Statut légal de l’espèce : L’Iguane vert figure sur l’annexe II de la Convention de Washington (CITES), son commerce est donc réglementé. De plus, c’est une espèce soumise à déclaration préfectorale et à identification obligatoire d’après l’arrêté du 8 Octobre 2018.
  • Démarches légales à faire lors de l’acquisition :
    • L’inscription de l’Iguane vert à l’annexe II de la CITES nécessite la délivrance d’un permis pour toute importation de spécimens. Un numéro CITES est alors attribué à l’animal et doit être communiqué par le vendeur lors de l’acquisition. Ces démarches ne sont pas nécessaires dans le cas d’individus nés en captivités dans l’Union Européenne.
    • Une attestation de cession ainsi qu’un document d’information sur l’espèce doit accompagner toute transaction de spécimen.
    • En France, une déclaration en préfecture est obligatoire pour la détention sans but lucratif de 1 à 3 Iguanes verts. L’obtention d’un certificat de capacité ainsi que d’une autorisation d’ouverture est nécessaire en cas de possession d’au moins 4 individus ou pour un élevage à but lucratif.
    • L’identification par pose d’une puce électronique est obligatoire pour tout spécimen d’Iguane vert. Chaque spécimen doit notamment être obligatoirement identifié avant sa vente à un particulier, et la transaction doit être accompagnée d’un certificat de marquage.
  • Conseils sur la source d’achat de l’animal : Bien que de nombreuses sources permettent aujourd’hui d’adopter un Iguane vert, il est conseillé de s’adresser à des animaleries spécialisées en reptiles ou des élevages professionnels sérieux. Il est intéressant de s’intéresser en amont aux conditions d’élevage des reptiles au sein de ces structures pour s’assurer de leur qualité.
  • Conseils lors de l’achat : Il est préférable d’adopter un individu né en captivité plutôt qu’un spécimen provenant du milieu sauvage. Il sera en effet plus facile à manipuler, moins farouche et moins sensible au stress. De plus, le prélèvement d’individus sauvages est responsable de la mise en danger de nombreux écosystèmes. L’adoption d’un individu juvénile est conseillée pour permettre une adaptation plus simple du reptile. De plus, il est indispensable de s’assurer de l’âge précis de l’animal, ainsi que de son sexe. Les femelles sont réputées plus calmes et moins agressives que les mâles. Il est important de garder à l’esprit que l’iguane vert reste une espèce délicate à élever, réservée aux propriétaires confirmés. Il est fortement conseillé de réaliser un bilan de santé chez le vétérinaire lors de l’achat de l’animal.
  • Évaluation du coût à l’achat : L’adoption d’un reptile représente un investissement important lors de l’achat. L’apport financier initial sera plus faible pour les individus juvéniles, mais un investissement supplémentaire sera alors à prévoir en fonction de la croissance de l’animal ! Les spécimens juvéniles sont disponibles dans le commerce pour des prix allant de 50 à 100 euros, sachant que ce coût sera supérieur pour un individu adulte ou de variété rare. Le prix d’un terrarium est variable selon sa taille. Comptez entre 200 et 300 euros pour l’habitat d’un iguane juvénile. Pour un adulte, un logement de très grande taille est nécessaire et une construction sur mesure est souvent l’idéal ! Dans ce cas, les prix avoisinent le millier d’euros. L’achat des accessoires (lampe UV, système de chauffage, enrichissement de l’habitat, nourriture et compléments, substrat, …) revient à environ 200 euros, voire plus pour des terrariums de grande taille.  Pour un bilan de santé chez le vétérinaire, comptez 30 à 50 euros.
  • Évaluation du coût à l’entretien : L’entretien d’un reptile représente un investissement financier plus modéré qu’à l’achat. Il faut d’abord compter les achats réguliers de nourriture et de substrat, revenant en général à quelques dizaines d’euros par mois. Le système de lampe UV doit être changé tous les 6 mois environ pour une cinquantaine d’euros. Il faut aussi prévoir le renouvellement occasionnel des accessoires (enrichissement environnemental, système chauffant, …). Enfin, un investissement financier supplémentaire devra être réalisé en cas d’apparition de maladies chez l’animal.

Remarques importantes :

  • L’iguane vert, comme beaucoup de reptiles, peut être naturellement porteur de différents agents pathogènes dont des salmonelles, potentiellement dangereuses pour l’Homme. Il est donc indispensable de se laver les mains après toute manipulation de l’animal ou d’objets étant en contact avec celui-ci. De plus, il convient de ne pas nettoyer les éléments du terrarium au même endroit que la vaisselle, et de ne pas laisser le reptile en liberté dans la maison. Enfin, il est déconseillé de mettre un iguane en contact avec des jeunes enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou des personnes potentiellement immunodéprimées.
  • Il est nécessaire de fournir à cette espèce une source lumineuse émettant dans le spectre UVB. Ces rayonnements sont indispensables au bon fonctionnement du métabolisme du calcium chez ce reptile.
  • Il est proscrit de saisir un iguane par sa queue : cela risquerait de déclencher le phénomène d’autotomie qui consiste en la perte de la queue de l’animal. Celle-ci finit ensuite par repousser mais peut prendre une coloration différente du reste du corps du reptile.
  • L’apparition de croûtes blanches autour des narines de l’iguane vert est physiologique et correspond à une excrétion de sel. Ce phénomène est donc normal est ne doit pas être confondu avec une infection respiratoire.
  • Une alimentation et des conditions d’hébergement inadéquats sont souvent en cause dans l’apparition de maladie. Respectez scrupuleusement les besoins de votre animal et consultez un vétérinaire régulièrement

Bibliographie :

  1. Aulio R, Daoues K, Gérard P, Hussard N, Moret P, Noël V, et al. Atlas de la terrariophilie. 3ème. Vol. 3 : les lézards. ANIMALIA éditions; 2013.
  2. Doneley B, Monks D, Johnson R, Carmel B. Reptile Medicine and Surgery in Clinical Practice. Wiley-Blackwell; 2018.
  3. Mader D. Reptile Medicine and Surgery. 2nd Edition. Elsevier; 2006.
  4. Schilliger L. Alimentation des reptiles et dominantes pathologiques d’origine nutritionnelle. Méd Vét. 2000;151(12):1107‑18.
  5. de Vosjoli P. Designing Environments for Captive Amphibians and Reptiles. Veterinary Clinics of North America: Exotic Animal Practice. janv 1999;2(1):43‑68.
  6. Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques [Internet]. TREL1806374A. Disponible sur: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2018/10/8/TREL1806374A/jo/texte
  7. Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora [Internet]. [cité 30 avr 2019]. Disponible sur: https://www.cites.org/sites/default/files/eng/disc/CITES-Convention-EN.pdf