Présentation générale de l’espèce :
| Nom courant | Oie domestique |
| Nom latin | Anser sp. |
| Famille | Anatidae |
- Origine historique et géographique : Les oies domestiques actuelles descendent de l’Oie cendrée (Anser anser) et/ou de l’Oie cygnoïde (Anser cygnoides), les hybrides de ces deux espèces sauvages étant fertiles. De nombreuses races ont été créées par l’Homme via l’élevage.
- Aspect et variations : L’oie domestique présente un corps trapu, un long cou et une tête fine. Ses pattes robustes et palmées sont adaptées au milieu aquatique. Son plumage est dense, et sa couleur est variable selon les races.
- Format et poids moyen : Environ 80 cm de long pour 2 à 4.5 kg.
- Sexage et dimorphisme sexuel : Le dimorphisme sexuel est discret dans cette espèce. Le sexage des individus juvéniles est généralement réalisé par des professionnels via l’éversion du phallus chez les mâles. Il est aussi possible de pratiquer un sexage ADN à partir de plumes de l’animal.
- Longévité : Une vingtaine d’années.
- Régime alimentaire : Herbivore.
Comportement :
- Comportement général : L’oie domestique est généralement farouche et relativement méfiante envers les étrangers. Certains individus peuvent même être agressifs au sein de leur territoire
- Interactions avec les congénères : L’oie est une espèce grégaire qui a besoin de vivre en compagnie de congénère. C’est cependant un animal territorial, il est donc proscrit de surpeupler le milieu de vie. De plus, les mâles ont tendance à se battre entre eux. L’idéal est de faire cohabiter un groupe constitué de quelques femelles. Un mâle peut éventuellement y être ajouté.
- Interactions avec l’humain : Cette espèce peut montrer de la méfiance voire de l’agressivité envers les inconnus. Toutefois, c’est un animal intelligent qui s’habitue rapidement à son maître et peut devenir très familier.
Reproduction :
| Mode et période de reproduction | Printemps, ovipare |
| Age de la maturité sexuelle | 1 an environ |
| Durée de l’incubation | 30 jours environ |
| Nombre d’œufs par an | 15-30 œufs par an environ |
Manipulations et contention :
Les manipulations peuvent être une source de stress importante, particulièrement chez les individus non habitués. Il est donc important de les limiter au strict minimum. Pour manipuler une oie, il convient de le saisir de part et d’autre de son corps avec les deux mains en veillant à bien plaquer ses ailes. Il est ensuite possible de le tenir sous un bras, en sécurisant ses pattes d’une main. Il est important de faire attention au bec, aux pattes et aux ailes de l’animal, pouvant entraîner des blessures lors de la manipulation.
Habitat et conditions d’entretien :
- Type d’habitat : Il est indispensable de fournir à l’oie un grand parcours extérieur comportant un point d’eau peu profond. Ce dernier peut être naturel (mare, étang, …) ou artificiel (piscine, bassin, …). Il est aussi nécessaire de fournir un abri à l’animal pour lui permettre de se reposer et de se soustraire aux intempéries. Il est proscrit de maintenir une oie en intérieur strict, ce mode de vie engendrant rapidement des problèmes de santé chez l’animal (lésions des pattes, obésité, …). Il est fortement conseillé de clôturer l’espace de vie des oiseaux d’un grillage fin pour en empêcher l’accès aux prédateurs potentiels (chiens, renards, …). La clôture doit être enterrée sur plusieurs dizaines de centimètres dans le sol.
- Dimensions minimales : Le parcours extérieur doit être le plus grand possible pour permettre à l’animal de se dépenser. En revanche, l’abri doit simplement permettre aux animaux de se reposer au calme et de s’abriter des intempéries : une petite surface de quelques mètres carrés est donc suffisante pour un petit groupe d’animaux.
- Emplacement du logement : L’abri doit être disposé dans un endroit calme et sec. Il est obligatoire qu’au moins une partie du parcours extérieur soit ombragée. De plus, il est préférable de choisir un endroit relativement protégé du vent.
- Substrat :
- Pour satisfaire le comportement normal de l’oie, le parcours extérieur doit être constitué de terre naturelle. Un large espace composé d’herbe doit permettre à l’animal de brouter à sa guise toute l’année.
- Le sol de l’abri doit être recouvert d’un substrat absorbant et facile à nettoyer. Du sable, de la paille de chanvre ou de lin ou encore des bouchons de papier recyclés ou de litière végétale peuvent être utilisés.
- Hygiène et nettoyage de l’environnement : La nourriture non consommée doit être retirée quotidiennement. De manière hebdomadaire, la litière souillée doit être enlevée et un peu de substrat propre doit être rajouté dans l’abri. Un changement complet de la litière accompagné d’un nettoyage intégral de l’abri doit être effectué tous les 6 mois, idéalement au printemps et en automne.
- Enrichissement de l’habitat :
- Des zones de repos doivent être mises à disposition dans l’abri. Elles doivent être recouvertes de foin ou de paille pour les rendre plus confortables.
- Un point d’eau, artificiel ou naturel, doit obligatoirement être librement disponible. Une faible profondeur d’eau est idéale, cette espèce étant mauvaise nageuse. Il est recommandé d’installer un bassin artificiel munit d’un système de filtration pour garder une bonne hygiène de l’eau.
- Il est intéressant d’agrémenter l’habitat de l’oie avec des plantes terrestres et aquatiques. Celles-ci permettent à l’animal de se cacher et de profiter de zones ombragées.
- Température : L’Oie domestique est une espèce robuste qui tolère bien les températures extérieures. Il est cependant préférable d’utiliser un abri isolé thermiquement en cas de climats extrêmes.
- Eclairage : La lumière naturelle du jour convient parfaitement à cette espèce.
Régime alimentaire :
- Nourriture :
- L’oie se nourrit majoritairement d’herbe, qu’elle doit pouvoir trouver à volonté dans son milieu de vie. Il est donc important de fournir un grand espace herbeux à l’animal.
- De la verdure fraîche doit être proposée quotidiennement (salade, endive, …) en complément de l’herbe trouvée dans le milieu de vie.
- De petites portions de granulés formulés spécialement pour cette espèce peuvent être apportés, particulièrement lorsque les besoins énergétiques de l’animal augmentent (croissance, reproduction, …) ou lorsque l’herbe est moins disponible dans l’environnement (notamment en automne et en hiver). L’aliment doit être adapté au stade physiologique de l’animal (juvénile, femelle en ponte, …) et distribué selon les indications du fabricant.
- L’apport de pain et de restes de table est fortement déconseillé. Ces aliments ne sont, pour la plupart, pas équilibrés pour les oies. De même, la distribution de produits animaux n’est pas recommandée, l’oie étant une espèce strictement herbivore.
- Eau de boisson : De l’eau fraîche doit être constamment disponible. L’eau doit être changée quotidiennement et le récipient doit être nettoyé à la même fréquence.
- Suppléments nutritionnels : Si l’oie a accès à une alimentation équilibrée et un parcours extérieur naturel de taille suffisante, aucun complément nutritionnel n’est nécessaire.
Législation et conseils d’achat :
- Statut légal de l’espèce : Les variétés sélectionnées par l’Homme des oies Anser sp sont considérées comme domestique en France.
- Démarches légales à faire lors de l’acquisition : Aucune.
- Conseils sur la source d’achat de l’animal : Bien que de multiples structures permettent d’adopter une oie domestique, il est préférable de s’adresser à une animalerie ou un élevage sérieux. Il est recommandé de s’informer sur les conditions d’élevages au sein de l’établissement avant l’achat, pour s’assurer de la qualité de la structure.
- Conseils lors de l’achat : Avant tout achat, il est indispensable de s’assurer de l’âge précis de l’animal, ainsi que de son sexe. Il est fortement conseillé de réaliser un bilan de santé chez le vétérinaire lors de l’achat de l’animal.
- Évaluation du coût à l’achat : Le prix de vente d’une oie domestique varie de 50 à plusieurs centaines d’euros selon son âge et sa race. L’installation d’un parcours extérieur comportant un point d’eau et un abri présenté un coût variable selon les aménagements voulus. L’achat de la nourriture, du substrat et des accessoires (gamelles, …) revient à quelques dizaines d’euros. Enfin, comptez entre 30 et 50 euros pour un bilan de santé chez le vétérinaire.
- Évaluation du coût à l’entretien : Le coût d’une oie à l’entretien est relativement modeste. Comptez quelques euros par semaine pour les achats réguliers de nourriture et de substrat. Le renouvellement occasionnel des accessoires est aussi à prévoir. Enfin, un investissement financier supplémentaire devra être réalisé en cas d’apparition de maladies chez l’animal.
Remarques importantes :
- Les oiseaux peuvent être naturellement porteurs de pathogènes potentiellement dangereux pour l’Homme. La salmonellose et l’ornitho-psittacose, notamment, sont deux maladies pouvant être transmises à l’humain et susceptibles d’engendrer des symptômes graves chez celui-ci. Il est donc indispensable de se laver les mains après toute manipulation de l’animal ou d’objets étant en contact avec celui-ci. De plus, il est déconseillé de mettre un oiseau en contact direct avec des jeunes enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou des personnes potentiellement immunodéprimées. Il est possible d’effectuer un test de dépistage de l’ornitho-psittacose (demandez conseil à votre vétérinaire).
- Une alimentation et des conditions d’hébergement inadéquats sont souvent en cause dans l’apparition de maladie. Respectez scrupuleusement les besoins de votre animal et consultez un vétérinaire régulièrement.
Bibliographie :
- Greenacre CB, Morishita TY. Backyard poultry medicine and surgery : a guide for veterinary practitioners. Wiley-Blackwell; 2015.
- Roberts V, Scott-Park F. BSAVA Manual of Farm Pets. BSAVA; 2008.
- Arrêté du 11 août 2006 fixant la liste des espèces, races ou variétés d’animaux domestiques [Internet]. DEVN0650509A. Disponible sur: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2006/8/11/DEVN0650509A/jo/texte
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