Python birman

Présentation générale de l’espèce :

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source : http://pixabay.com
Nom courant Python birman
Nom latin Python (molurus) bivittatus
Famille Pythonidae

molure

  • Origine géographique : Le python birman provient des forêts tropicales d’Asie du Sud. Il est notamment retrouvé au Vietnam, en Thaïlande, en Birmanie et dans le Sud de la Chine.
  • Aspect et variations : Le python birman est un serpent de très grande taille présentant une corpulence massive. Sa couleur naturelle possède un fond brun parsemé de taches plus foncées et cerclées de noir. De nombreuses autres mutations de couleur ont été sélectionnées en élevage, notamment la célèbre variété albinos donnant des spécimens de couleur blanche et jaune orangé.
  • Format moyen : 3.5 à 6 m à l’âge adulte.
  • Sexage et dimorphisme sexuel : Les femelles sont généralement plus imposantes que les mâles à l’âge adulte. Le dimorphisme sexuel reste cependant subtil et il est nécessaire qu’un sexage soit réalisé par un professionnel.
  • Longévité : 20 ans environ.
  • Régime alimentaire : Carnivore.

Comportement :

  • Comportement général : Le python birman est une espèce semi-arboricole qui aime particulièrement l’eau.
  • Interactions avec les congénères : Cette espèce étant peu sociable, il est préférable d’élever un individu seul si aucune reproduction n’est désirée.
  • Interactions avec l’humain : Cette espèce est reconnue pour être potentiellement dangereuse du fait de sa puissance et de sa taille. Cette espèce est donc à proscrire pour les débutants et devrait être réservée uniquement aux herpétophiles confirmés.

Reproduction :

Mode et période de reproduction De Novembre à Mars, ovipare
Age de la maturité sexuelle 3-4 ans (mâles 2.2m, femelles 3m)
Durée de la gestation 57-63 jours
Nombre d’œufs par ponte 25-60

Manipulations et contention :

En raison de sa taille impressionnante à l’âge adulte, les manipulations du python birman sont difficiles voire dangereuses.

  • Chez les reptiles, les manipulations sont une source importante de stress, surtout pour les animaux peu habitués. Elles doivent donc être limitées au maximum, et elles seront d’autant plus simple que l’individu sera apprivoisé. Pour manipuler correctement un serpent, il convient de toujours supporter son corps en deux endroits en le laissant se déplacer à sa guise et en repositionnant les mains régulièrement. Les serpents de très grande taille (plus de 1.5 m) nécessitent plusieurs personnes pour être manipulées en raison du risque important d’étouffement par constriction.
  • Les morsures ont souvent lieu lors de l’ouverture du terrarium, le serpent confondant alors la main du propriétaire avec une proie. La saisie du serpent ne doit jamais être brusque, et doit être effectuée à distance des repas et des mues. De plus, ne cherchez pas à attraper l’animal si celui-ci est positionné en forme de « S » horizontal, cela représentant une posture d’attaque. Enfin, il est important de se laver les mains après avoir manipulé les proies du serpent pour éliminer toute odeur pouvant induire l’animal en erreur.

Habitat et conditions d’entretien :

  • Type d’habitat : Le python birman nécessite un terrarium de très grande taille s’étendant horizontalement et ayant une hauteur suffisante pour permettre à l’animal d’exprimer son comportement arboricole. Des parois en verre ou en plexiglas sont requises pour le maintien d’une humidité élevée. Une ouverture frontale large est idéale pour avoir un accès facile à l’intérieur du terrarium. L’habitat doit être sécurisé et rendre impossible toute fuite du reptile. Du fait de la puissance des individus adultes, une structure solide avec des parois renforcées est indispensable. De plus, il est nécessaire qu’au moins la moitié du plafond du terrarium soit grillagée pour permettre une ventilation efficace. Il est proscrit de laisser le serpent en liberté dans la maison : cela pourrait se révéler dangereux pour l’animal et le mettre dans des conditions non adaptées.
  • Dimensions minimales : Un terrarium faisant au moins 250 cm de long, 125 cm de large et 125 cm de haut est nécessaire pour un individu de moins de 3.5 m de long. Au-delà, un espace ayant une surface au sol d’au moins 3×3 m est indispensable, avec une hauteur avoisinant les 2 m. Un terrarium plus petit pour être choisi pour un individu juvénile, mais attention : cette espèce présente une croissance rapide. Un espace d’au moins 100 cm de long sur 60 cm de large et 50 cm de haut est conseillé.
  • Emplacement du logement : Le terrarium doit être placé dans une pièce calme, tempérée, à l’abri des courants d’air et des rayons directs du soleil.
  • Substrat : Le substrat placé au fond du terrarium doit être facile à nettoyer, absorbant et sans danger pour l’animal. Il existe une multitude de possibilités pour habiller le fond d’un terrarium.
    • Les substrats particulaires composés de multiples éléments permettent la plupart du temps d’obtenir un résultat esthétique. Cependant, il existe un risque réel d’obstruction digestive en cas d’ingestion de ces substrats par l’animal. Pour le prévenir, il est conseillé de donner directement les proies à la pince ou dans une zone exempte de substrat. Les substrats particulaires sont bien sûr à proscrire si l’animal est observé en train de les ingérer. Pour un python birman, de la fibre de coco ou des copeaux de bois de grande taille peuvent être utilisés.
    • Les substrats non particulaires sont souvent moins esthétiques mais ne peuvent pas être ingérés par l’animal. Leur utilisation est donc fortement conseillée. Il est possible d’utiliser des tapis prévus à cet effet, disponibles en animalerie spécialisée. Ceux-ci ont généralement un prix accessible, sont facilement lavables et parfaitement adaptés à la vie d’un reptile en terrarium. La mise en place de linoleum au fond de l’habitat de l’animal peut constituer une bonne alternative. Enfin, l’utilisation de papier journal, bien que peu esthétique, permet d’obtenir un substrat bon marché, non toxique et facile à nettoyer. Il constitue notamment un substrat de choix pour les individus juvéniles.
  • Hygiène et nettoyage de l’environnement : Il est nécessaire de retirer quotidiennement les excréments et les restes de nourriture présents dans l’habitat du reptile. Le nettoyage du substrat souillé doit être réalisé de manière hebdomadaire. Un nettoyage complet du terrarium et de ses accessoires doit être effectué une fois par trimestre au minimum avec de l’eau chaude et du savon. Une désinfection à l’eau de javel doit ensuite être faite, suivie d’un rinçage abondant des éléments.
  • Enrichissement de l’habitat :
    • Au moins un abri doit permettre au python de se soustraire aux regards extérieurs. Il doit être assez grand pour permettre au serpent d’entrer entièrement à l’intérieur.
    • Des supports doivent être placée à différentes hauteurs dans le terrarium pour que le serpent puisse grimper à sa guise. L’idéal est d’utiliser des branches assez robustes pour supporter le poids du reptile, mais il existe de multiples possibilités d’aménagement d’un terrarium disponibles en animalerie spécialisée.
    • Un point d’eau assez large et profond pour permettre au serpent de s’immerger complètement doit être disponible. L’eau doit être changée quotidiennement et le récipient doit être nettoyé à la même fréquence.
    • Il est possible d’agrémenter le terrarium de plantes naturelles ou artificielles afin de permettre au reptile d’exprimer au mieux son comportement naturel. Les plantes comme le Ficus, le Pothos (Scindapsus spp.) ou la Schefflera actinophylla s’acclimatent très bien en terrarium tropical. Le plus simple est de les maintenir en pot dans l’habitat du reptile pour faciliter leur entretien.
  • Température idéale : Les reptiles sont des animaux ectothermes (à « sang-froid »), c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas régulier leur température interne via leur métabolisme et nécessitent donc des sources de chaleur extérieures.
    • Une source de chaleur doit être placée à l’une des extrémités du terrarium afin de créer un gradient de température entre un point chaud et un point froid (le reste du terrarium n’étant pas chauffé). Dans le cas d’un python birman adulte, il est nécessaire de multiplier les sources de chaleurs pour maintenir une température correcte dans l’habitat. Il est ainsi possible d’envisager divers systèmes comme des spots chauffants, des lampes en céramique ou à infrarouge ou encore des tapis ou des cordons chauffants à placer sous le terrarium. L’utilisation d’un convecteur électrique permet aussi de chauffer efficacement des grands volumes.
    • Un cycle naturel doit être respecté avec une température plus basse la nuit que le jour.
    • Un thermostat précis doit être utilisé pour le réglage des appareils chauffants afin d’atteindre les températures adaptées à la vie du reptile (voir tableau ci-dessous). De plus, il est indispensable de placer des thermomètres au point chaud et au point froid du terrarium pour contrôler régulièrement l’ambiance de l’habitat.
    • Il est important de rendre inaccessible au reptile l’élément chauffant pour éviter tout risque de brûlure. Les tapis chauffants doivent être placés en dehors du terrarium, et les lampes chauffantes derrière un grillage fin ou suffisamment en hauteur. L’utilisation de pierres chauffantes à placer dans le terrarium est proscrite étant donné le risque très élevé de brûlure pour l’animal.

 

  Journée Nuit
Point chaud 32°C 22°C
Point froid 27°C

 

  • Hygrométrie :
    • Environ 70-80%. L’utilisation d’un hygromètre placé dans le terrarium est nécessaire pour mesurer avec précision l’humidité ambiante. Le fait de placer un grand bac d’eau dans le terrarium permet en général d’atteindre une hygrométrie idéale. Il est aussi possible de vaporiser une à deux fois par jour l’habitat avec de l’eau pour faire monter le taux d’humidité.
    • Il est aussi intéressant de créer un abri au sein duquel l’humidité sera supérieure à celle du reste du terrarium, pour permettre au reptile de muer plus facilement. Le plus simple est de placer l’abri sur un substrat humide et gardant bien l’humidité (mousse pour terrarium, terre, vermiculite, …), qui devra être humecté quotidiennement. Le substrat doit être changé une fois par semaine et l’abri doit être nettoyé par la même occasion.
  • Eclairage :
    • Il est important de respecter la photopériode de l’espèce qui est de 10-12 heures d’éclairage par jour pour le python birman. Celle-ci doit être réglée avec précision à l’aide d’un minuteur automatique. Un éclairage peu puissant voire la lumière naturelle du jour suffit pour cette espèce.
    • L’utilisation d’une lampe émettant dans le spectre UVB n’est pas nécessaire dans le cas du python birman.

Régime alimentaire :

  • Nourriture : Le python birman est un carnivore strict qui doit être nourri avec des proies entières. C’est un serpent constricteur qui s’enroule autour de sa cible pour l’étouffer.
    • Les jeunes doivent être nourris une fois par semaine, les adultes environ une fois tous les 10 jours avec 3 à 5 proies de taille adaptée. Il est obligatoire d’administrer les proies à l’aide d’une longue pince pour éviter tout risque de morsure accidentelle de la part du serpent.
    • Il est fortement déconseillé d’administrer des proies vivantes au reptile étant donné le risque important de blessure infligée par le rongeur. Le plus simple est d’acheter des proies congelées en animalerie, et de décongeler chaque proie dans de l’eau tiède juste avant son administration.
    • La taille des proies doit être adaptée à celle du reptile: leur diamètre doit être environ égal au plus grand diamètre du serpent. Les plus jeunes individus doivent être nourris avec des souris ou des petits rats, tandis que des lapins ou des poulets sont plus adaptés aux grands spécimens.
  • Eau de boisson : De l’eau fraîche doit être constamment disponible dans une contenant large permettant au serpent de s’immerger entièrement. Elle doit être changée quotidiennement et le récipient nettoyé par la même occasion.
  • Suppléments nutritionnels : Aucune complémentation n’est nécessaire si le serpent est nourri correctement avec des proies entières de qualité.

Législation et conseils d’achat :

  • Statut légal de l’espèce : Python bivittatus est considéré comme une espèce non domestique en France. Il figure sur l’annexe II de la Convention de Washington (CITES). Le commerce de cette espèce est donc règlementé. De plus, c’est une espèce soumise à identification obligatoire et qui nécessite l’obtention d’un certificat de capacité et d’une autorisation d’ouverture d’établissement d’après l’arrêté du 8 Octobre 2018.
  • Démarches légales à faire lors de l’acquisition :
    • L’inscription du python birman à l’annexe II de la CITES nécessite la délivrance d’un permis pour toute importation de spécimens ne provenant pas de l’Union Européenne. Un numéro CITES est alors attribué à l’animal et doit être communiqué par le vendeur lors de l’acquisition. Cette démarche n’est pas nécessaire dans le cas d’individus nés en captivités dans l’Union Européenne.
    • Une attestation de cession ainsi qu’un document d’information sur l’espèce doit accompagner toute transaction de spécimen.
    • La détention de tout spécimen de Python bivittatus nécessite obligatoirement l’obtention d’un certificat de capacité et d’une autorisation d’ouverture d’établissement.
    • En France, l’identification par pose d’une puce électronique est obligatoire pour tout spécimen de python birman. Chaque animal doit notamment être obligatoirement identifié avant sa vente à un particulier, et la transaction doit être accompagnée d’un certificat de marquage.
  • Conseils sur la source d’achat de l’animal : Bien que de nombreuses sources permettent aujourd’hui d’adopter un python birman, il est conseillé de s’adresser à des animaleries spécialisées en reptiles ou des élevages professionnels sérieux. Il est intéressant de s’intéresser en amont aux conditions d’élevage des reptiles au sein de ces structures pour s’assurer de leur qualité.
  • Conseils lors de l’achat : Il est préférable d’adopter un individu né en captivité plutôt qu’un spécimen provenant du milieu sauvage, même si ces derniers sont aujourd’hui extrêmement rares. En effet, le prélèvement d’individus sauvages est responsable de la mise en danger de nombreux écosystèmes. De plus, un python né en captivité sera bien plus docile et moins sensible au stress. L’adoption d’un individu juvénile est conseillée pour permettre une adaptation plus simple du reptile. De plus, il est indispensable de s’assurer de l’âge précis de l’animal, ainsi que de son sexe. Il est fortement conseillé de réaliser un bilan de santé chez le vétérinaire lors de l’achat de l’animal.
  • Évaluation du coût à l’achat : L’adoption d’un reptile représente un investissement important lors de l’achat. Il est possible de trouver de jeunes Python bivittatus dans le commerce à partir de 250 euros, certains spécimens rares ou plus âgés pouvant coûter plusieurs milliers d’euros. Le prix d’un terrarium ou d’un enclos est variable selon sa taille. Un terrarium adapté à un individu juvénile coûte entre 250 et 300 euros.  L’achat de nouveaux terrariums devra être envisagée pour adapter l’habitat à la croissance du reptile. A l’âge adulte, le python birman a besoin d’un grand espace de vie : la construction sur mesure d’un immense terrarium ou l’aménagement d’une pièce entière sont bien souvent nécessaires. Ces travaux représentent un coût élevé (plus du millier d’euros). L’achat des accessoires (système de chauffage, enrichissement de l’habitat, nourriture et compléments, substrat, …) revient à environ 150 euros, voire plus pour des terrariums de très grande taille.  Pour un bilan de santé chez le vétérinaire, comptez 30 à 50 euros.
  • Évaluation du coût à l’entretien : L’entretien d’un reptile représente un investissement financier plus modéré qu’à l’achat. Pour le Python Birman un investissement supplémentaire devra être envisagé pour adapter l’habitat à la croissance importante de l’animal. Il faut d’abord compter les achats réguliers de nourriture et de substrat, revenant en général à quelques euros par mois. Il faut aussi prévoir le renouvellement occasionnel des accessoires (enrichissement environnemental, système chauffant, …). Enfin, un investissement financier supplémentaire devra être réalisé en cas d’apparition de maladies chez l’animal.

Remarques importantes :

  • Cette espèce atteint une taille très imposante de plusieurs mètres à l’âge adulte. Il est important d’en être conscient lors de l’achat d’un spécimen juvénile afin de pouvoir l’assumer dans le futur. Trop de pythons birmans sont revendus voire abandonnés lors de leur croissance. Il en résulte l’apparition de populations invasives dans la nature, l’exemple le plus célèbre étant celui du parc des Everglades en Floride où l’écosystème se retrouve perturbé par la présence anormale de ces serpents.
  • Le python birman, comme beaucoup de reptiles, peut être naturellement porteur de différents agents pathogènes dont des salmonelles, potentiellement dangereuses pour l’Homme. Il est donc indispensable de se laver les mains après toute manipulation de l’animal ou d’objets étant en contact avec celui-ci. De plus, il convient de ne pas nettoyer les éléments du terrarium au même endroit que la vaisselle, et de ne pas laisser le reptile en liberté dans la maison. Enfin, il est déconseillé de mettre un python en contact avec des jeunes enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou des personnes potentiellement immunodéprimées.
  • Une alimentation et des conditions d’hébergement inadéquats sont souvent en cause dans l’apparition de maladie. Respectez scrupuleusement les besoins de votre animal et consultez un vétérinaire régulièrement.

Bibliographie :

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